Retour à une vie sociale.
Cotoyer un compagnon au prè a redonné à Faraon le plaisir du contact social que l'isolement avait un peu entamé. Cela m'a permis de retrouver le Faraon qui m'avait fait craquer lors de notre première rencontre avant l'achat. Aujourd'hui il reste parfaitement tranquile à l'attache à la cloture du rond de longe alors que des hongres ou des juments travaillent en liberté. Rien de très exceptionnel somme toute. J'espère bien parvenir à rendre Faraon parfaitement sociable et détendu en toute circonstance, c'est ce que j'étais parvenu à obtenir avec Simoun. Cela s'obtient grâce à une progression adaptée au caractère de chacun. L'ascendant que le cavalier doit exercer sur le cheval doit être sans faille pour qu'il soit dans l'acceptation d'une domination qui le rassure. On n'imagine pas que le rôle du dominant est un statut extrêmement fatigant et exigeant pour l'étalon qui est en état d'alerte permanent. Il est infiniment plus confortable pour lui de se reposer sur un dominant bienveillant. La domination est une forme de relation qui se construit au travers d'une infinité de petits détails. Laisser son cheval brouter après avoir tiré un peu sur la longe c'est un comportement qui nous acceptons d'autant plus volontier que l'herbe est bien verte et que notre affect nous dicte de le laisser en profiter. Laisser le cheval dépasser le pièton d'une tête lors d'une marche en main pour se rendre dans la carrière quand le pièton papote avec un collègue et aussi un de ces petits détails qui minent le statut de dominant plus surement qu'une manifestation exubérante. C'est bien connu le diable se cache dans les détails n'en négligeons aucun.