Longer, longer, ça use ça use....
Aujourd'hui le vent était vif et la température plus que fraiche.
Faraon, stimulé par ces conditions hivernales et un excés d'énergie du à l'inactivité partielle de saison, était bondissant et débordant de vitalité. Je commençais donc la séance comme d'habitude par un quart d'heure de longe (fixée sur un caveçon) afin de lui permettre d'évacuer son trop plein d'énergie.
Tout en restant docile à mes demandes de changement de main il enchainais, galop furieux, saut de mouton, accélération explosive. Je lachais à chaque fois suffisemment de longe pour lui éviter de venir se heurter sur la main. C'est au cours d'une de ces facéties que la longe, qui était ma fidèle collaboratrice depuis décidemment trop longtemp, décida de mettre brutalement un terme à sa carrière en se rompant tout net.
Nous étions sur un terrain non cloturé. Faraon mit quelques secondes à réaliser qu'il était libre et après un instant d'hésitation parti au grand galop. Sensible à mes appels il fit un grand cercle et s'apprétais à revenir vers moi mais l'occasion était trop belle et il prit délibérément au grand galop le chemin qui s'ouvrait devant lui. A son extrémité deux directions se présentaient à gauche retour vers les paddoks à droite le chemin de sortie du domaine.
Et il a choisi ? La droite !!....
Je suivais de loin mon lascard en l'appelant régulièrement confiant ( façon coué) dans l'efficacité de mes appels. Mon inquiétude grandissait car après quelques terres cultivées il y avait la route départementale très fréquentée.
Arrivé devant les cultures il a du se sentir un peu perdu car quand j'arrivais à mon tour toujours en l'appelant il est venu vers moi au grand trot oreilles pointées. Il eu droit à de grandes caresses et à un de ces petits morceaux de pain dur qui trainent toujours au fond de mes poches.
Nous sommes revenu sur le terrain de départ et, considérant qu'il s'était suffisamment défoulé, je me suis mis en selle.
Après une véléité de départ brutal vite réprimé (il réponds très bien à l'arrêt par les jambes) nous avons déroulé une demi heure de travail au pas et au trot. Il se calme par le travail plus surrement qu'avec toute coercition. J'ai terminé la séance en reprenant le chemin de sa précédente escapade histoire de lui montrer qu'il fallait prendre à gauche pour revenir vers son paddock.